12 décembre 2012 archives

Après Doha, la négociation sur le climat est affaiblie


Les négociations sur le climat se sont finalement achevées sur un accord a minima, samedi 8 décembre à Doha, après avoir joué les prolongations pendant vingt-quatre heures. Ce bilan, qu’aucun pays n’a osé juger satisfaisant, est préoccupant à double titre.

Sur le fond, il confirme le manque de volonté politique d’agir avec détermination pour lutter contre le réchauffement. Sur la forme, il traduit une dérive dans la conduite de cette échéance annuelle, alors que la confiance sera une condition importante dans la construction de l’accord mondial qui doit être scellé 2015.

Pour ne pas sortir de Doha les mains vides, le président de la conférence, le vice-premier ministre du Qatar Abdullah Al-Attiyah, a choisi de passer en force, bousculant de façon grossière quatre pays : l’Ukraine, la Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie. Cette dernière s’exposait davantage par solidarité que pour son propre compte : les trois pays de l’ex-bloc soviétique font partie des Etats qui s’engagent dans la seconde période du protocole de Kyoto, qui débutera le 1er janvier 2013.

Ils risquent d’être pénalisés par les nouvelles règles d’utilisation des crédits carbone hérités de la première période, cet « air chaud » qui a tant agité la conférence de Doha. De l’aveu de plusieurs négociateurs, le travail habituel de consultation destiné à désamorcer les conflits n’a pas été mené. Les pays en question ont été mis au pied du mur au dernier moment.
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