Véhicules hybrides rechargeables : 46% d’économie de carburant sur 3 ans

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L’ADEME et ses partenaires viennent de conclure une expérimentation de trois ans sur la technologie hybride rechargeable exploitée dans des conditions réelles d’utilisation. Les bénéfices sur la consommation sont très nets avec une économie moyenne de carburant de 46% en 3 ans. Enfin la sortie du tunnel face à la montée continuelle des prix du carburant ?

La technologie hybride : définition

Selon la définition officielle, un véhicule à motorisation hybride est un « véhicule dont la propulsion est obtenue par l’association d’un moteur thermique et d’une ou plusieurs machines électriques. »

L’hybride est une combinaison entre un moteur à essence et un moteur électrique. La batterie qui alimente le moteur électrique est rechargée à la fois par l’énergie produite lors des décélérations et des freinages mais aussi manuellement par l’usager, sur des prises classiques ou des bornes dédiées.

De plus en plus de voitures sont désormais équipées de cette motorisation hybride largement développée au Japon par leurs précurseurs que sont Toyota et Honda.

Les économies de l’hybride rechargeable

Toyota, EDF, la Ville et la Communauté urbaine de Strasbourg – soutenus par l’ADEME – ont lancé le 27 avril 2010 un programme d’étude de trois ans sur des Véhicules Hybrides Rechargeables (VHR) de Toyota en conditions réelles d’utilisation.

Pendant ces trois ans, plus de 4 millions de km ont été parcourus, dont un tiers du temps en mode électrique,  avec un kilométrage moyen observé de plus de 19 000 km par an et un tie. Les véhicules ont été rechargé avec une fréquence moyenne de 1,1 fois par jour, pendant 1h 15 en moyenne.

Après trois années d’expérimentation les différents partenaires ont livré les résultats de leurs observations.

Comparé à un véhicule essence de taille similaire pour un kilométrage annuel d’environ 20 000 km, l’économie de carburant moyenne s’établit à 46% avec une fréquence de 1,1 recharge quotidienne. Plus précisément, la réduction de consommation de carburant du VHR constatée au cours de l’expérimentation est :

  • d’environ 69% pour un conducteur qui recharge 1,6 fois par jour son véhicule et roule en mode électrique à 60%. Il réalise ainsi une économie pouvant atteindre 1 400€ sur une année et réduit ses émissions de CO2 de 61 %.
  • d’environ 52% pour un conducteur qui recharge 1 fois par jour et roule en mode électrique à 23%. Il économise ainsi 1 200€ sur une année et réduit ses émissions de CO2 de 49 %.
  • de l’ordre de 33% pour un conducteur qui recharge peu (1 fois tous les 5 jours) et ne roule quasiment qu’en mode hybride. Il économise ainsi 800€ sur une année et réduit ses émissions de CO2 de 32 %.

En ce qui concerne la motorisation Diesel, moins émettrice de CO2 que l’essence mais bien plus polluante au niveau des particules, les émissions de CO2 du VHR sont inférieures de 20% à 54% par rapport à celles d’un véhicule diesel aux performances similaires.

Au final, l’étude confirme la corrélation entre la consommation de carburant et la fréquence des recharges en électricité : plus le véhicule est rechargé fréquemment, plus l’économie en carburant est importante. Avec une charge électrique qui ne coûte (pour l’instant) que 30 centimes d’euro (soit moins de 4 euro par mois), les économies à l’usage du véhicule sont substantielles.

Dans le cadre du projet d’étude, 60% des charges étaient effectuées sur le lieu de travail et 37% au domicile des utilisateurs. Les bornes en voirie ont constitué un complément de charge apprécié par les utilisateurs.

Cette étude montre les bénéfices significatifs à l’usage de Véhicules à Véhicules Hybrides Rechargeables sur leurs homologues à essence ou diesel.

Si ce type de motorisation préfigure sans aucun doute celle des véhicules particuliers de demain, grâce à leur puissance et leur autonomie, cette technologie reste encore coûteuse à l’achat (compter 5000 euro de plus pour une Toyota Yaris hybride), nécessite des aménagements urbains pour leur recharge (bornes dédiées quasi inexistantes aujourd’hui) et n’est pas sans conséquence sur l’environnement.

Sur ce dernier point, rappelons que l’association les Amis de la Terre avait décerné le prix Pinocchio au groupe Bolloré pour leur projet d’extraction de lithium dans la région de Salinas Grandes, en Argentine. Ce matériau entre en effet dans la composition des batteries qui équipent véhicules à motorisation électrique. Or, les conséquences environnementales sont désastreuses, en premier lieu pour les populations riveraines.

Selon Patrick Coroller, chef du service Transports et Mobilité de l’ADEME : « 38% de VHR sont à prévoir en 2050, ce projet annonce l’électromobilité de demain, une mobilité robuste capable de faire face aux défis, tant énergétiques et environnementaux qu’économiques et sociétaux. Il s’agit désormais de transporter mieux et moins. » Il s’agit surtout de repenser fondamentalement la place de l’automobile dans notre société et nos modes de vie, dans un monde où la mobilité s’accroît sans cesse.

Référence

Démonstration du véhicule hybride rechargeable à Strasbourg – Bilan des trois années d’expérimentation ; Avril 2013 – ADEME

 

Auteur:http://www.notre-planete.info/actualites/actu_3707_voiture_hybride_economie_carburant.php

 

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