3 octobre 2013 archives

Les VMC, une source croissante de désordres dans les logements

DGALN_ventilation mécanique double flux

Les VMC présenteraient un nombre de dysfonctionnements potentiellement graves, à la fois pour la performance énergétique des nouveaux bâtiments, mais également pour la santé de leurs occupants. Explications avec Olivier Sidler, ingénieur énergéticien et directeur d’Enertech.

Dans le cadre de la 10e Convention Efficience Energétique du Bâtiment, qui s’est tenue ce mardi 1er octobre à la Cité des Sciences de la Villette, Cardonnel Ingénierie a choisi de donner la parole à Olivier Sidler, président d’Enertech, en tant que « grand témoin » de cette journée. Egalement orateur à la présentation des nouvelles fiches pathologie bâtiment de l’AQC la veille, il a choisi, les deux fois, d’attirer l’attention sur les questions de ventilation, d’étanchéité à l’air et de migration de la vapeur d’eau. « Cela va créer de nombreux problèmes, avec des dysfonctionnements potentiellement graves en relation avec les nouvelles réglementations« , prévient-il en préambule.

L’épineuse question des débits

« Tout d’abord, quels sont les débits nécessaires pour une bonne ventilation ?« , s’interroge-t-il. « Pour le gaz carbonique, à la concentration maximale admise de 1.000 ppm il faut 27 m3/heure/personne dans un logement, soit 0,5 volume/heure. A la concentration légèrement supérieure de 1.300 ppm, c’est un débit de 18 m3/h/personne qui est requis. Pour le formaldéhyde, un polluant classé cancérogène certain, il faut 0,6 volume/heure en débit permanent« , expose le spécialiste. « Or, une ventilation hygro-réglable classique offre un débit moyen de seulement 0,3 volume/heure. Ce qui pose donc un vrai problème de santé publique à terme« . En procédant à une campagne de mesures de différentes installations, il a toutefois été constaté que les systèmes de ventilation présentaient en fait des débits beaucoup plus importants que prévu, de l’ordre de 0,7 volume/heure. « D’où un autre problème : des factures beaucoup plus élevées liées à la dérive importante de la note de chauffage« , poursuit Olivier Sidler. Les systèmes présenteraient de plus de très faibles variations journalières. En cause ? Le manque d’étanchéité à l’air des réseaux, réduisant à néant les fonctions de pilotage.
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