Catégorie : Actualité

Précarité énergétique : le temps presse

Avec 4 à 5 millions de foyers touchés, la précarité énergétique s’aggrave en France. Mais tandis que la rénovation énergétique des bâtiments progresse à un rythme insuffisant, le premier défi reste le repérage des ménages en difficulté.
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Est en précarité énergétique, tout foyer qui consacre plus de 10 % de ses revenus à l’électricité, au gaz, au fuel… Avec l’augmentation des prix de l’énergie et la crise économique, de plus en plus de personnes se retrouvent incapables de payer leur facture énergétique.
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« L’efficacité énergétique, 1er levier de la transition énergétique »

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Dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, la filière éco-électrique (filière d’excellence composée de champions nationaux, européens et internationaux, emploie près de 400.000 collaborateurs en France, où elle réalise un chiffre d’affaires de 45 milliards d’euros, et contribue positivement à la balance commerciale française.), a publié son « Merit Order » des solutions d’efficacité énergétique pour le bâtiment.
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Vidéo du mois de Janvier – L’habitat participatif

Capture livre blanc habitat participatif 2011L’habitat participatif permet de trouver un nouveau cadre relationnel en prolongement de la cellule familiale et personnelle. Il s’agit simplement de retrouver un mode de fonctionnement solidaire entre individus, tel qu’il existait et existe encore dans certains bourgs et villages. « La solidarité de voisinage et le règlement interne des conflits permettent un premier niveau de régulation, réduisant de fait la nécessité d’intervention sociale . » (retrouver la suite dans Le livre blanc de l’habitat participatif 2011)

Pour avoir un quelques exemples concrets, vous trouverez ci-dessous des interviews d’habitants qui vivent dans des habitats participatifs.

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Pollution de l’air intérieur

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La qualité de notre air intérieur est primordiale, alors que nous passons environ 80% de notre temps dans des lieux fermés. Si l’air extérieur est pollué, l’air intérieur s’avère souvent de moins bonne qualité : exposition prolongée à des produits nocifs, humidité persistante… La dégradation de la qualité de l’air intérieur (à la maison mais aussi au bureau, à l’école, dans les magasins, les transports…) est devenue une préoccupation de santé publique de premier plan.
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Construction paille

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Isolant bon marché et disponible en abondance, le plus souvent localement, la paille ne manque pas d’attrait et assure un niveau d’isolation compatible avec la RT 2012 voire au-delà.
Coffrée dans des murs préfabriqués en atelier ou montée sur place sur chantier, la paille peut-être utilisée de nombreuses manières différentes. Pour autant le professionnalisme est désormais de rigueur à l’instar de la formation professionnelle qui émerge et surtout de l’établissement de règles professionnelles validées par l’Agence Qualité Construction (AQC) et qui ouvrent enfin la porte des assurances et garanties décennales aux constructeurs de maisons paille.

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Les différentes techniques

La botte de paille est un formidable matériau de construction. Outre toutes les qualités précédemment développées, sa mise en œuvre peut être effectuée de multiples façons…

Les règles professionnelles de construction en paille validées le 1er Janvier 2012 permettent de couvrir un large panel des techniques qui emploient la botte de paille en remplissage de structures bois.

Le seul point commun à toutes ces manières d’utiliser la botte est la qualité de celle-ci. En effet nous vous recommandons d’utiliser de bottes dont le taux humidité n’excède pas 20% et dont la densité se situe entre 80 et 120 Kg/m3 pour une utilisation en remplissage.

Un autre volet de la construction en paille est celle utilisant la botte comme élément structurel participant en partie ou totalement à la structure du bâtiment. La paille est dite porteuse.

Structures porteuses en bois

Pour plus de détails, vous pouvez vous référer aux règles professionnelles de la construction en paille.
Ossature bois : Issue de la construction bois contemporaine (DTU 31.2), l’isolant classiquement utilisé est remplacé par des bottes de paille. Le parement peut être une plaque, un enduit ou un bardage. Les bottes de paille sont à plat ou sur chant et comprimées pour limiter les phénomènes de tassement. C’est une technique très courante en France.

Préfabrication :> Il est possible de préparer en atelier les murs (et parfois planchers et toitures) des bâtiments. Ils sont alors stockés et transportés semi-finis. La pose des parois prend quelques jours et limite le temps d’intervention en extérieur. Les parements sont très couramment du bardage en bois ou des plaques enduits à l’extérieur et des plaques (bois ou plâtre) à l’intérieur.

Poteaux-poutres : A partir d’une structure massive en poutres et en poteaux, les bottes de paille sont insérées dans le mur avec ou sans structure secondaire plus légère. Le parement est en général un enduit à la chaux ou à la terre crue.

Paille Porteuse

Communément appelée technique Nebraska, cette technique sans structure bois, est celle qui a révélé en premier les caractéristiques mécaniques et thermiques de la botte de paille au 19ème siècle, aux États Unis. Très en vogue dans les régions peu boisées (Angleterre) la pratique de cette technique se développe également avec l’utilisation de grosses bottes de paille. Le parement est en général un enduit à la chaux ou à la terre crue.

Techniques hybrides
Les techniques hybrides considèrent comme porteur la paille et/ou une structure légère en bois. Les enduits (terre crue ou chaux) jouent généralement un rôle prépondérant dans la conception de ces techniques.

Autres usages de la paille
Les usages de la bottes de paille sont variés lorsqu’il s’agit d’isoler un bâtiment. Isolation par l’extérieur, de la toiture, des combles ou des planchers, la seule contrainte à l’usage de la botte de paille est la rendre inaccessible au feu et à l’eau.
La paille en vrac est aussi apprécié pour d’autres usages, on retrouve principalement les techniques ancestrales du torchis mais adaptées aux performances énergétiques actuelles, comme le « terre-paille » banché.

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Solaire : les mesures du gouvernement pour relancer la filière

Lors de sa visite de l’entreprise de production de cellules photovoltaïques MPO, Delphine Batho a présenté des mesures pour relancer la filière photovoltaïque française. L’objectif est d’atteindre les 1.000 mégawatts de projets solaires en 2013.

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Très attendues par les acteurs de la filière photovoltaïque française, les mesures de relance sont désormais connues. Delphine Batho a profité de la visite de l’entreprise française de production de cellules photovoltaïques, MPO, ce lundi 7 janvier, pour présenter quelques nouveautés et confirmer les principales mesures d’urgence.

Concernant les tarifs d’achat des petites installations sur toiture (d’une puissance jusqu’à 100 kilowatts), la ministre a entériné, lors de la signature des arrêtés tarifaires, le doublement des volumes cibles de 200 à 400 mégawatts par an.

La grille tarifaire sera désormais simplifiée pour mettre fin à la distinction faite entre installations selon l’usage du bâtiment. 
Les tarifs d’intégration simplifiée au bâti seront quant à eux augmentés de 5%.

Une bonification tarifaire de 10% en fonction du lieu de fabrication

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Les projets pourront bénéficier d’une bonification jusqu’à 10% en fonction du lieu de fabrication des modules. L’objectif est de prendre en compte les différences de coût constatés. En revanche, la baisse de 20% du tarif T5 est maintenue. Celle-ci avait déclenché le mécontentement des acteurs du secteur comme Enerplan, le Comité de liaison des énergies renouvelables (Cler) ou le Syndicat des énergies renouvelables (Ser), lors de la publication du projet d’arrêté.

Les installations de tailles moyennes (entre 100 et 205 kilowatts) verront également une évolution de l’appel d’offres. Désormais, celui-ci sera réparti en trois tranches de 40 mégawatts pour un volume global de 120 MW sur un an. Le cahier des charges intégrera également un critère d’évaluation carbone du processus de fabrication des modules photovoltaïques.

Enfin pour les installations d’une puissance supérieure à 250 kilowatts, le prochain appel d’offre comprendra un volume de 400 mégawatts. Ce dernier sera divisé à parts égales entre les technologies innovantes (photovoltaïque à concentration) et matures (sur ombrières et sur toitures).

Concernant les centrales au sol, les projets sur des sites dégradés (friches industrielles, anciennes carrières, décharges, etc.) seront privilégiés. L’appel d’offres portera un intérêt particulier à la compétitivité et au coût des projets proposés, mais aussi à leur contribution à la protection de l’environnement ainsi qu’à la recherche, au développement et à l’innovation.

Un second appel d’offres, lancé au cours de l’année 2013, privilégiera d’autres technologies innovantes dans le domaine solaire.

Un répertoire des entreprises industrielles de la filière photovoltaïque française sera mis en ligne le 1er février.

L’objectif du gouvernement au final est d’atteindre un développement d’au moins 1.000 mégawatts de projets solaires en 2013. Au 30 juin 2012, 3.630 MW étaient raccordés selon le Service de l’observation et des statistiques (SOeS) du ministère de l’Ecologie.

 

Vers un cadre juridique ambitieux ?

Selon Arnaud Gossement, avocat spécialisé, « ces mesures ne permettent toujours pas d’offrir à la filière la prévisibilité et le long terme dont elle a besoin« . Pour lui, notamment, les conditions de signature du contrat d’achat ne sont pas simplifiées et celles pour le raccordement malgré leur complexité restent identiques.

« Il faut saluer la volonté affichée de la ministre de soutenir le développement des énergies renouvelables, reconnaît-il, toutefois, il faudra encore attendre plusieurs mois et le terme du débat national sur la transition énergétique pour savoir si un cadre juridique réellement ambitieux sera mis en place ».

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Réglementation Thermique 2012: quoi de nouveau par rapport à la 2005?

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Les orientations retenues à l’issue des tables rondes du Grenelle de l’environnement à l’automne 2007 ont amorcé la mutation écologique de la France. La mise en œuvre des comités opérationnels a permis de définir les voies, moyens et conditions requis pour une entrée en vigueur des conclusions du Grenelle notamment le renforcement de la réglementation thermique dès 2012 pour tous les types de bâtiments qui y sont soumis.

L’ensemble de ce travail sur l’orientation énergétique de la France s’est traduit concrètement par le vote des lois Grenelle I et II. Ces deux lois servent désormais de socle pour l’élaboration de l’ensemble des mesures nécessaire à la mise en place de la politique énergétique de la France, et notamment les principes de la RT 2012.

La RT 2012 : un engagement fort du Grenelle de l’environnement

Conformément à l’article 4 de la loi Grenelle 1, la RT 2012 a pour objectif de limiter la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs à un maximum de 50 kWhEP/(m².an) en moyenne, tout en suscitant :

une évolution technologique et industrielle significative pour toutes les filières du bâti et des équipements,
un très bon niveau de qualité énergétique du bâti, indépendamment du choix de système énergétique,
un équilibre technique et économique entre les énergies utilisées pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire.

Afin de répondre à ces différents objectifs, la DHUP a engagé l’élaboration de la RT 2012 depuis l’été 2008. Douze groupes de travail thématiques ont été réunis depuis lors (groupe tertiaire, acteurs du résidentiel, enveloppe, systèmes, etc). Ces groupes de travail thématiques étaient composés d’experts des professions concernées par chaque thème, afin de recueillir et de débattre publiquement des contributions (plus de 500 au total) de chacune des professions quant aux futures exigences et à l’application de la RT 2012.

Entre septembre 2008 et février 2010, 6 conférences consultatives ont permis à la DHUP de présenter périodiquement les avancées des travaux et orientations à plus d’une centaine d’organisations représentatives des acteurs concernés. La conférence du 19 février 2010, a permis d’une part de récapituler l’ensemble des exigences prévues par la RT 2012 et, d’autre part, d’en illustrer les impacts techniques, économiques, énergétiques et environnementaux aussi bien sur la base d’exemples représentatifs qu’au niveau macroscopique.

Depuis lors, le MEEDDM a consolidé les orientations prévues pour cette future réglementation notamment au travers de la finalisation de la loi Grenelle 2.

La RT 2012 est applicable à tous les permis de construire :

déposés à compter du 28 octobre 2011 pour certains bâtiments neufs du secteur tertiaire (bureaux, bâtiments d’enseignement primaire et secondaire, établissements d’accueil de la petite enfance) et les bâtiments à usage d’habitation construits en zone ANRU ;
déposés à partir du 1er janvier 2013 pour tous les autres bâtiments neufs à usage d’habitation (maisons individuelles ou accolées, logements collectifs, cités universitaires, foyers de jeunes travailleurs).

Pour les autres types de bâtiments du secteur tertiaire, la RT 2012 sera complétée pour une application prévue au 1er janvier 2013.

Trois exigences de résultats pour respecter la RT 2012

La réglementation thermique 2012 est avant tout une réglementation d’objectifs et comporte :

3 exigences de résultats : besoin bioclimatique, consommation d’énergie primaire, confort en été.
Quelques exigences de moyens, limitées au strict nécessaire, pour refléter la volonté affirmée de faire pénétrer significativement une pratique (affichage des consommations par exemple).

Les exigences de résultats imposées par la RT2012 sont de trois types :

L’efficacité énergétique du bâti

L’exigence d’efficacité énergétique minimale du bâti est définie par le coefficient «Bbiomax» (besoins bioclimatiques du bâti). Cette exigence impose une limitation simultanée du besoin en énergie pour les composantes liées à la conception du bâti (chauffage, refroidissement et éclairage), imposant ainsi son optimisation indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre.

La consommation énergétique du bâtiment

L’exigence de consommation conventionnelle maximale d’énergie primaire se traduit par le coefficient « Cepmax », portant sur les consommations de chauffage, de refroidissement, d’éclairage, de production d’eau chaude sanitaire et d’auxiliaires (pompes et ventilateurs). Conformément à l’article 4 de la loi Grenelle 1, la valeur du Cepmax s’élève à 50 kWh/(m².an) d’énergie primaire, modulé selon la localisation géographique, l’altitude, le type d’usage du bâtiment, la surface moyenne des logements et les émissions de gaz à effet de serre pour le bois énergie et les réseaux de chaleur les moins émetteurs de CO2.
Cette exigence impose, en plus de l’optimisation du bâti exprimée par le Bbio, le recours à des équipements énergétiques performants, à haut rendement.

Le confort d’été dans les bâtiments non climatisés

A l’instar de la RT 2005, la RT 2012 définit des catégories de bâtiments dans lesquels il est possible d’assurer un bon niveau de confort en été sans avoir à recourir à un système actif de refroidissement. Pour ces bâtiments, la réglementation impose que la température la plus chaude atteinte dans les locaux, au cours d’une séquence de 5 jours très chauds d’été n’excède pas un seuil.

Pour plus d’informations, consultez le site rt-batiment.fr

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Vers un réchauffement climatique de 5°C

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Le Global Carbon Projet (GCP) publie chaque année dans la Revue Nature Climate Change une analyse des émissions globales de carbone issues de la combustion d’énergies fossiles. Les résultats une nouvelle fois décevant de 2012 montrent que des mesures d’atténuation du changement climatique sont plus que jamais indispensables et urgentes pour éviter une dangereuse augmentation des températures.

Une augmentation continue des émissions de CO2


Selon l’étude du GCP, les émissions de dioxyde de carbone ont augmenté de 3% en 2011 pour atteindre 34,7 milliards de tonnes, et devraient avoir augmenté de 2,6% en 2012. Ainsi, de 2000 à 2011, la croissance des émissions mondiales a été de 3,1% par an en moyenne, loin des réductions envisagées par le protocole de Kyoto. En effet, les émissions auraient dû être stabilisées à leur niveau de 1990. Si la tendance se poursuit, la température globale moyenne augmentera probablement de 5°C en 2100.
Ainsi, les émissions mondiales de CO2 continuent de suivre les scénarios d’émissions les plus pessimistes (dits « business as usual »), accroissant l’écart entre les émissions actuelles et celles nécessaires pour contenir le réchauffement à 2°C.

Un espoir incertain : les avancées technologiques futures


Il semblerait que nous nous reposions désormais sur les avancées technologiques à long terme, telle que la capture et le stockage de carbone (CSC). Or, le CSC est pour l’heure très coûteux. Il est donc expérimenté essentiellement dans des pays riches : Norvège, Allemagne, Canada, USA, Danemark, etc. « Nous nous reposons en effet sur des technologies qui doivent être développées, ce qui nous amène à d’importantes incertitudes, notamment de savoir à quel point elles pourraient contribuer à une atténuation future du changement climatique. » a déclaré le directeur de l’étude, Glen Peters du CICERO.

L’inertie mondiale empêche des mesures d’atténuation du changement climatique


L’augmentation continue des émissions de dioxyde de carbone confirme les effets de la crise financière, et pourrait nous maintenir définitivement dans l’un des pires scénarios. « Il y a une inertie considérable dans les systèmes politiques, techniques et sociaux, et même si un accord global ambitieux était trouvé à Doha, cela pourrait prendre plus d’une décennie avant que les émissions commencent à diminuer. » écrivait le co-auteur de l’étude, Robbie Andrew du CICERO, avant la tenue de la 18e conférence sur le climat qui s’est tenue à Doha (Qatar) du 26 novembre au 7 décembre 2012. Malheureusement, la conférence de Doha n’a donné lieu qu’à un maigre accord arraché de justesse aux pays réfractaires.
Toutefois, les efforts de transition énergétique menés par le passé en Belgique, au Danemark, en France, en Suède et au Royaume-Uni ont conduit les émissions à diminuer de 5% par an sur une décennie, même sans politique climatique. Le GCP oublie toutefois que les émissions de ces pays ont été réduites également grâce à la délocalisation d’un grand nombre d’activités industrielles et manufacturières dans les pays en voie de développement.
« Étendre des transitions énergétiques similaires à plus de pays pourrait relancer l’atténuation globale à moindres coûts. Maintenir et approfondir ces transitions énergétiques dans un grand nombre de pays demanderait que des politiques soient menées avec énergie et détermination » a déclaré Glen Peters. « Les troubles économiques incessants dans les pays développés ont réduit les émissions, mais ces effets sont plus que compensés par la forte croissance des émissions dans les économies en développement comme la Chine. »
L’étude montre que les émissions globales en 2011 ont augmenté de moitié par rapport à celles de 1990, date de référence du Protocole de Kyoto. Quelques pays développés en Europe ont largement stabilisé leurs émissions en dessous des niveaux de 1990, l’essentiel de la croissance des émissions venant des économies émergentes.

La Chine, premier pollueur mondial, émet de plus en plus de CO2


En 2011, la Chine rejetait plus de 9 milliards de tonnes de dioxyde de carbone, loin devant les Etats-Unis (5,4 milliards de tonnes), l’Inde (2,3 milliards de tonnes), la Russie (1,7 milliard de tonnes), le Japon (1,2 milliard de tonnes) et l’Allemagne (0,7 milliard de tonnes). La France émettait 0,3 milliard de tonnes de CO2 en 2011.
Les émissions chinoises ont augmenté de 10% en 2011 (plus 800 millions de tonnes de carbone, l’équivalent de ce que l’Allemagne émet en un an). Désormais, La Chine émet autant que l’Union européenne sur une base par habitant, soit environ 36% de plus que la moyenne mondiale des émissions par habitant. Rappelons que depuis 2006, la Chine est devenue le premier émetteur de CO2 dans le monde.
« De fortes croissances des émissions dans les pays en développement changent en permanence la distribution mondiale des émissions, et les arguments d’équité qui étaient avancés en 1990 ne sont plus valables aujourd’hui » a déclaré Peters.
En effet, dans les années 1990, les pays en voie de développement représentaient seulement 35% des émissions globales de CO2, contre 58% en 2011 : dorénavant, les émissions de CO2 proviennent donc majoritairement des pays en voie de développement.

Un changement nécessaire et urgent, mais difficile à mettre en place


« Chaque année, l’augmentation des émissions rendent la cible des 2°C un peu plus difficile à atteindre. Le seul moyen envisageable de contenir le réchauffement à 2°C est de réduire les émissions globales, et ceci ne pourra arriver que si les plus grand émetteurs dans les pays développés et en développement mettent en place des mesures d’atténuations ambitieuses et continues. » D’or et déjà en 2011 l’Agence Internationale de l’Energie affirmait que l’objectif de 2°C était hors d’atteinte, ce qui ne laisse rien présager de bon pour la suite.
« J’ai peur que des les risques d’un changement dangereux du climat soient trop importants dans notre trajectoire actuelle », a déclaré Corinne Le Quéré, co-auteure de l’étude, directrice du Centre Tyndall pour la recherche sur le changement climatique à Norwich (Royaume-Uni) et professeure à l’université d’East Anglia (Norwich). « Nous devons inverser la tendance avant 2020, des pays l’ont déjà fait par le passé et nous pouvons le faire à l’échelle mondiale. Tout le monde a un rôle. » a-t-elle ajouté.
Cette recherche est basée sur la mise à disposition d’un grand ensemble de données par le GCP, publié simultanément dans Nature Climate Change et Earth System Science Data.

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De l’eau de mer pour chauffer des habitations

Les sources d’énergies marines sont multiples. Pour preuve, la ville de Cherbourg (50) équipe un de ses quartiers de pompes à chaleur de l’eau de mer pour assurer le chauffage de plus de 1.300 logements et éviter l’émission de l’équivalent de 1.730 tonnes de CO2 chaque année.

Deux pompes à chaleur (PAC) d’une puissance totale de 2,2 Mwh sont en cours d’installation dans la chaufferie collective du quartier de la Divette à Cherbourg (50). À la fin des travaux prévue pour l’été 2013, celles-ci seront reliées à un réseau souterrain de 300 mètres qui trouve son origine dans le Bassin du Commerce du port de la ville où va s’effectuer le pompage de l’eau du port.
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Deux échangeurs thermiques ont été installés dans le local de pompage pour transférer les calories de l’eau de mer à un circuit secondaire d’eau douce qui alimentera les pompes à chaleur. 84 % des besoins en chauffage du quartier seront ainsi couverts. Les 16% restant seront assurés par les chaudières gaz existantes, notamment en période de grand froid.

Au final, l’installation devrait permettre d’éviter chaque année l’émission de 1.730 tonnes de CO2, soit l’équivalent de près de 850 voitures retirées de la circulation. La facture énergétique devrait en outre diminuer de 30% pour les habitants du quartier constitué en grande partie de logements sociaux.

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Nouveau record de production éolienne en France

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Le parc éolien français a atteint jeudi 27 décembre 2012 une puissance de production de 5 982 MW, couvrant jusqu’à 10 % de la consommation électrique française.

Avec une production d’électricité instantanée atteignant celle de 6 réacteurs nucléaires, l’énergie éolienne a couvert, jeudi 27 décembre, en moyenne 8,5% de notre consommation, évitant le recours à des centrales thermiques fossiles polluantes.

 

Ce record a lieu au cours d’un mois de décembre durant lequel le parc éolien a joué un rôle particulièrement important : il a couvert 4 % de nos besoins en électricité. Sur l’ensemble de l’année 2012, ce taux a été d’environ 3 %, ce qui représente la consommation domestique de près de 6 millions de personnes (chauffage électrique compris).

La production éolienne de ces dernières semaines illustre, une nouvelle fois, la caractéristique du parc éolien français : chaque année, la production éolienne est plus élevée durant les mois les plus froids, au moment où la consommation électrique grimpe.

Le dispositif IPES (pour l’Insertion de la Production Eolienne et photovoltaïque sur le Système) mis en place par RTE permet de prévoir chaque jour et de manière satisfaisante la production éolienne sur le territoire et d’y adapter les besoins restants. Lorsque la production éolienne est faible, elle peut utilement être compensée par une production hydraulique dont les stocks ont été économisés les jours de production éolienne plus élevée.

Ainsi, le parc éolien participe pleinement à l’équilibre offre demande. C’est ce que rappelle RTE dans le Bilan Prévisionnel, en précisant « qu’en France, 25 000 MW d’éoliennes ou 5 000 MW d’équipements thermiques apparaissent équivalents en termes d’ajustement du parc de production ».

Rappelons les engagements à horizon 2020 du Grenelle de l’Environnement qui fixe à 25 000 MW éoliens , dont 6 000 MW en mer, un objectif encore loin d’être atteint.

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