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Bâtiments basse consommation : des performances au rendez-vous mais perfectibles

Les premières constructions BBC semblent répondre aux performances énergétiques annoncées et satisfaire leurs propriétaires. L’Ademe reste néanmoins convaincue qu’il est possible de mieux faire et propose des pistes d’amélioration.

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Appliquée depuis le 1er janvier 2013 à tous types de bâtiments, la réglementation thermique 2012 généralise les bâtiments basse consommation (BBC). Ce qui n’était qu’un label ambitieux ces dernières années devient la norme de base à appliquer partout. Cette nouvelle réglementation implique la mise en œuvre de nouveaux savoir-faire, matériaux et techniques. Afin de vérifier la bonne prise en main de ces nouveautés par les constructeurs et architectes, l’Ademe a réalisé une campagne de mesure de la performance énergétique des premiers bâtiments BBC. Les résultats sont plutôt encourageants puisque l’agence conclut que « les techniques actuelles permettent d’atteindre de bonnes performances énergétiques sur tous les usages ».

 

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L’organisme certificateur Cequami a réalisé une étude similaire sur les maisons individuelles qu’il a certifié BBC depuis 2010. Il observe lui aussi un respect des performances énergétiques promises. En moyenne, les maisons certifiées par Cequami en 2012 présentaient une consommation moyenne de 48 kWhep/m2/an. Les exigences sont également respectées au sein même de chaque zone climatique (cf illustration). « Le niveau de performance énergétique des maisons reste supérieur aux exigences réglementaires avec un écart moyen de 7,85 points entre le seuil réglementaire du label et le Cep effectif des maisons », commente Cequami. L’organisme remarque même une amélioration des performances entre 2010 et 2012.

: Consommation en énergie primaire moyenne en 2012 pour chaque zone climatique par rapport à la performance demandée par la RT 2012

 

Des usagers satisfaits et vigilants

Il en résulte une réelle satisfaction de la part des usagers de ces maisons. « Depuis la réception de leur maison, les propriétaires concernés sont globalement très satisfaits des performances et du confort de leur maison à laquelle il donne une note de 17/20. Pour eux, la promesse de la basse consommation est tenue », rend compte Cequami après avoir interrogé un échantillon de propriétaires. Ces derniers affirment par ailleurs avoir fait évoluer leur comportement et modifier certaines habitudes. Ils portent notamment plus d’attention aux économies d’eau et à la fermeture des volets pour conserver la chaleur.

Toutefois, rien ne dit que ces schémas seront reproductibles chez tous les foyers qui habiteront désormais dans des maisons ou appartements BBC. La plupart des propriétaires d’habitations BBC en 2012 ont fait preuve d’anticipation sur la réglementation de manière volontaire. Ils sont donc pour la plupart déjà sensibilisés à la notion d’économie d’énergie. Ce qui ne sera pas systématiquement le cas pour les propriétaires de bâtiments basse consommation en 2013.

Cette analyse est transposable aux professionnels du bâtiment. Les premiers à se lancer volontairement dans le BBC avant sa généralisation ont sans doute pris beaucoup de précaution afin d’en faire des constructions « vitrine » pour leur activité. Reste à savoir si ceux qui vont l’appliquer « par obligation » obtiendront des résultats aussi satisfaisants en termes de performance énergétique.

 

Des améliorations nécessaires à toutes les étapes du projet

Si les résultats semblent positifs, certaines pistes d’amélioration sont à creuser. Cequami relève par exemple une légère insatisfaction des propriétaires sur le confort acoustique des maisons. L’Ademe pointe quant à elle une série d’améliorations techniques « à tous les niveaux du montage d’une opération ».

Pour les bâtiments qu’elle a suivis, l’Ademe constate par exemple des écarts de consommation qui peuvent varier du simple au double sur l’usage du chauffage, à zone climatique équivalente : « Cela peut s’expliquer par l’étanchéité à l’air réelle, par les apports internes (notamment les consommations électrodomestiques), par les niveaux de température intérieure, par les réglages des équipements de production de chaleur et de ventilation (…) mais cela démontre surtout qu’il est possible de faire beaucoup mieux ».

L’agence conseille par conséquent de faire des efforts sur la conception des installations, notamment par un meilleur dimensionnement des équipements de production de chaleur, la limitation des pertes de réseau ou encore la conception d’installation de ventilation double flux à faibles pertes de charges et à haut rendement.

Le réglage et l’entretien des équipements sont également des points clés, en particulier par la limitation des températures de chauffage, le changement régulier des filtres de ventilation double flux et une utilisation des équipements en fonction des besoins. « Ces retours d’expérience mettent enfin en évidence qu’un suivi énergétique est indispensable pour obtenir et maintenir un bon niveau de performance des bâtiments », ajoute l’Ademe.

 

Source: actu environnement

 

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Réglementation Thermique 2012: quoi de nouveau par rapport à la 2005?

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Les orientations retenues à l’issue des tables rondes du Grenelle de l’environnement à l’automne 2007 ont amorcé la mutation écologique de la France. La mise en œuvre des comités opérationnels a permis de définir les voies, moyens et conditions requis pour une entrée en vigueur des conclusions du Grenelle notamment le renforcement de la réglementation thermique dès 2012 pour tous les types de bâtiments qui y sont soumis.

L’ensemble de ce travail sur l’orientation énergétique de la France s’est traduit concrètement par le vote des lois Grenelle I et II. Ces deux lois servent désormais de socle pour l’élaboration de l’ensemble des mesures nécessaire à la mise en place de la politique énergétique de la France, et notamment les principes de la RT 2012.

La RT 2012 : un engagement fort du Grenelle de l’environnement

Conformément à l’article 4 de la loi Grenelle 1, la RT 2012 a pour objectif de limiter la consommation d’énergie primaire des bâtiments neufs à un maximum de 50 kWhEP/(m².an) en moyenne, tout en suscitant :

une évolution technologique et industrielle significative pour toutes les filières du bâti et des équipements,
un très bon niveau de qualité énergétique du bâti, indépendamment du choix de système énergétique,
un équilibre technique et économique entre les énergies utilisées pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire.

Afin de répondre à ces différents objectifs, la DHUP a engagé l’élaboration de la RT 2012 depuis l’été 2008. Douze groupes de travail thématiques ont été réunis depuis lors (groupe tertiaire, acteurs du résidentiel, enveloppe, systèmes, etc). Ces groupes de travail thématiques étaient composés d’experts des professions concernées par chaque thème, afin de recueillir et de débattre publiquement des contributions (plus de 500 au total) de chacune des professions quant aux futures exigences et à l’application de la RT 2012.

Entre septembre 2008 et février 2010, 6 conférences consultatives ont permis à la DHUP de présenter périodiquement les avancées des travaux et orientations à plus d’une centaine d’organisations représentatives des acteurs concernés. La conférence du 19 février 2010, a permis d’une part de récapituler l’ensemble des exigences prévues par la RT 2012 et, d’autre part, d’en illustrer les impacts techniques, économiques, énergétiques et environnementaux aussi bien sur la base d’exemples représentatifs qu’au niveau macroscopique.

Depuis lors, le MEEDDM a consolidé les orientations prévues pour cette future réglementation notamment au travers de la finalisation de la loi Grenelle 2.

La RT 2012 est applicable à tous les permis de construire :

déposés à compter du 28 octobre 2011 pour certains bâtiments neufs du secteur tertiaire (bureaux, bâtiments d’enseignement primaire et secondaire, établissements d’accueil de la petite enfance) et les bâtiments à usage d’habitation construits en zone ANRU ;
déposés à partir du 1er janvier 2013 pour tous les autres bâtiments neufs à usage d’habitation (maisons individuelles ou accolées, logements collectifs, cités universitaires, foyers de jeunes travailleurs).

Pour les autres types de bâtiments du secteur tertiaire, la RT 2012 sera complétée pour une application prévue au 1er janvier 2013.

Trois exigences de résultats pour respecter la RT 2012

La réglementation thermique 2012 est avant tout une réglementation d’objectifs et comporte :

3 exigences de résultats : besoin bioclimatique, consommation d’énergie primaire, confort en été.
Quelques exigences de moyens, limitées au strict nécessaire, pour refléter la volonté affirmée de faire pénétrer significativement une pratique (affichage des consommations par exemple).

Les exigences de résultats imposées par la RT2012 sont de trois types :

L’efficacité énergétique du bâti

L’exigence d’efficacité énergétique minimale du bâti est définie par le coefficient «Bbiomax» (besoins bioclimatiques du bâti). Cette exigence impose une limitation simultanée du besoin en énergie pour les composantes liées à la conception du bâti (chauffage, refroidissement et éclairage), imposant ainsi son optimisation indépendamment des systèmes énergétiques mis en œuvre.

La consommation énergétique du bâtiment

L’exigence de consommation conventionnelle maximale d’énergie primaire se traduit par le coefficient « Cepmax », portant sur les consommations de chauffage, de refroidissement, d’éclairage, de production d’eau chaude sanitaire et d’auxiliaires (pompes et ventilateurs). Conformément à l’article 4 de la loi Grenelle 1, la valeur du Cepmax s’élève à 50 kWh/(m².an) d’énergie primaire, modulé selon la localisation géographique, l’altitude, le type d’usage du bâtiment, la surface moyenne des logements et les émissions de gaz à effet de serre pour le bois énergie et les réseaux de chaleur les moins émetteurs de CO2.
Cette exigence impose, en plus de l’optimisation du bâti exprimée par le Bbio, le recours à des équipements énergétiques performants, à haut rendement.

Le confort d’été dans les bâtiments non climatisés

A l’instar de la RT 2005, la RT 2012 définit des catégories de bâtiments dans lesquels il est possible d’assurer un bon niveau de confort en été sans avoir à recourir à un système actif de refroidissement. Pour ces bâtiments, la réglementation impose que la température la plus chaude atteinte dans les locaux, au cours d’une séquence de 5 jours très chauds d’été n’excède pas un seuil.

Pour plus d’informations, consultez le site rt-batiment.fr

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